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Nickolas Eburne
Nickolas Eburne, diplômé de la Faculté de droit de l’Université d’Ottawa (LL.L., 2021, J.D., 2022, LL.M., 2023), a récemment été sélectionné pour participer au prestigieux programme des « Judicial Fellows » de la Cour internationale de Justice (CIJ).

Nickolas Eburne se joindra à la CIJ à La Haye, aux Pays-Bas, en septembre 2025. Le jeune juriste possède déjà un parcours impressionnant. Actuellement conseiller juridique pour l’OTAN aux États-Unis depuis octobre 2024, il a auparavant occupé des fonctions semblables à la Chambre des communes du Canada.

Le programme des « Judicial Fellows » offre à une quinzaine de juristes l’occasion de travailler étroitement avec les juges de la CIJ, la principale instance judiciaire des Nations Unies, pendant 10 mois. Les fellows réalisent des recherches approfondies en droit international, préparent les dossiers à être entendus par la Cour, puis assistent directement les juges dans la rédaction des décisions. Ce travail est comparable à celui des auxiliaires juridiques dans les cours d’appel provinciales et à la Cour suprême du Canada, mais en matière de droit international.

« C’est un privilège énorme de travailler étroitement avec un ou une juge de la Cour, particulièrement pour quelqu’un qui commence sa carrière », soutient Nickolas Eburne. Il souligne que la prochaine année sera « incroyablement importante » pour la CIJ, puisqu’elle traitera de dossiers sensibles et complexes, concernant notamment la situation au Moyen-Orient et les relations diplomatiques entre le Canada et l’Iran.

Passionné par le droit international humanitaire, le droit international économique, ainsi que par les enjeux entourant les institutions internationales et la négociation de traités, c’est durant ses études à la maîtrise en droit international à la Faculté de droit qu'il a développé le souhait de devenir fellow.

L’importance du bilinguisme

C’est la deuxième année consécutive que Nickolas Eburne pose sa candidature. Il attribue le succès de sa seconde tentative à une plus grande mise en valeur de ses travaux rédigés en français à la Faculté afin de valoriser son bilinguisme et son identité francophone.

Fort de son expérience, il encourage vivement les étudiants francophones à poursuivre une carrière en droit international, même si cela peut parfois paraître inaccessible.

« Il manque d’étudiants francophones dans ces grandes institutions internationales, ce qui est très dommage. Surtout du point de vue québécois, qui est unique et qui apporte beaucoup de nuances. C’est une perspective qui est nécessaire », conclut-il.